Une exposition collective de huit peintres parisiens à Venise pendant la Biennale. Avec Rose Barberat, Pierre Bellot, Maxime Biou, Nicolas Gaume, Louise Janet, François Malingrëy, Garance Matton et Katarzyna Wiesiolek.
Huit artistes, tous basés à Paris, quatre femmes et quatre hommes tous nés après 1989, qui illustrent le renouveau de la figuration en France depuis une dizaine d’années. Près de trente œuvres explorant la thématique centrale du songe – déclinée du cauchemar au rêve – réunies dans une exposition baptisée Madame Rêve, titre d’une célèbre chanson d’Alain Bashung.
L’EXPOSITION
Faisant écho au thème de la Biennale – Le lait des rêves -, l’exposition explore la manière dont l’univers onirique est devenu un ingrédient sous-jacent omniprésent dans le travail de la jeune scène figurative : sans nécessairement être le sujet principal des tableaux, la compénétration des espaces, la lévitation des corps, la confusion des réalités – toutes composantes que l’on retrouve dans les songes, ces réélaborations de la réalité – sont une caractéristique récurrente des oeuvres des artistes figuratifs de la mouvance actuelle.
Ces artistes parisiens aiment peindre ou dessiner des scènes qu’on pourrait dire “d’atmosphère” : ils dépeignent des ambiances inquiétantes qui font écho au cauchemar et au non-dit – chez François Malingrëy par exemple, avec ses figures peintes sur bois et découpées – ou ayant trait à l’onirisme extatique (les couleurs acidulées et les espaces virtuels d’une Garance Matton), en passant par les méditation métaphysiques des dessins noir et blanc de Katarzyna Wiesiolek ou encore par les scènes suspendues dans des limbes nuageuses de Nicolas Gaume. Autant d’identités artistiques, autant de visions de la rêverie et de ce qu’elle dit de notre inconscient, qui témoignent de la vitalité d’une scène d’un dynamisme rare.
Dans l’écrin du bâtiment du XVIIe siècle de la Scuola de San Giovanni in Bragora, à deux pas de l’Arsenal, l’exposition se développe sur quatre niveaux, sur le mode d’une alternance entre cauchemar, rêve, rémémoration et souvenir.
Cette exposition signe l’ouverture des galeries parisiennes T&L et Mathilde Le Coz à Venise, où elles comptent organiser plusieurs expositions par an en plus de leur activité à Paris.
LA GALERIE T&L ET LA GALERIE MATHILDE M. LE COZ – DE PARIS À VENISE
Tancrède Hertzog, franco-italien, particulièrement lié à Venise et au Veneto, a fondé sa galerie, avec Léopold Legros, il y a sept ans, à Paris. Il y a exposé des artistes français et italiens modernes et contemporains – comme Leonardo Cremonini ou Tommaso Spazzini Villa.
Mathilde Le Coz a fondé sa galerie en 2021 après une première exposition en Italie, dans les Pouilles, réunissant sept artistes contemporains, italiens et français. Elle s’intéresse à la jeune création contemporaine renouvelant la figuration.