À la suite de l’exposition consacrée à Ivan Messac, la galerie dédie une monographie à son ami Christian Babou (1948-2005), artiste atypique, maître de la ligne et de l’architecture, figure majeure de la peinture pop et figurative française.
L’exposition reparcourt la carrière de Christian Babou, artiste de la seconde génération de la Figuration narrative, dont l’oeuvre, appréciée des connaisseurs, reste aujourd’hui encore trop peu connue du public. Des “résidences de prestige” aux “dômes” en passant par les séries sur les bastides ou les terrains de sport, l’architecture est un thème majeur chez ce peintre qui, dès les années 1970, semble préfigurer la création artistique informatique et le monde du virtuel qui nous entoure aujourd’hui. Sa peinture, fondée sur le dessin, la géométrie et la maîtrise de l’aplat, jette un regard froid et ironique sur la société de consommation de la France des Trente glorieuses.
Christian Babou, qui a été un ami proche d’Ivan Messac et d’autres artistes de la Figuration narrative, est originaire de Villeneuve-sur-Lot. Il étudie les beaux-arts à Bordeaux. Il quitte son emploi de cartographe à la faculté bordelaise après avoir exposé au Salon de la jeune peinture au Grand Palais en 1971. Il meurt en 2005. Son travail fait partie des collections de plusieurs musées – dont celle du Centre Pompidou depuis 2016.