Christian Babou (né Christian Baboulène) est l’un des principaux artistes de la jeune génération associée à la Figuration narrative, cette version française de la peinture pop, caractérisée par des préoccupations sociales et politiques. Babou, né en 1946, est originaire de Villeneuve-sur-Lot. Il étudie les Beaux-Arts à Bordeaux puis devient cartographe à la faculté de Bordeaux.

Il quitte cet emploi après avoir exposé au Salon de la jeune peinture au Grand Palais en 1971. Il est très lié à un autre artiste de la Figuration narrative, Ivan Messac, qui expose lui aussi au Salon de la jeune peinture à la même époque. Babou quitte alors l’Aquitaine et s’installe à Paris avec sa famille. Il se lie alors à des figures telles que Jacques Monory, Hervé Télémaque et Bernard Rancillac et aux critiques Gérald Gassiot-Talabot (qui écrit sur son art) et Jean-Louis Pradel.

Le travail de Babou se ressent de sa formation de cartographe et de son intérêt pour l’architecture : sa peinture est basée sur une ligne pure et sur un travail de la couleur en aplats ; l’architecture est son principal sujet : des séries sur les salles de bain (fin des années 1960), aux Résidences de prestige – sorte de catalogue ironique des pavillons de banlieue typiques de la petite bourgeoisie de la France des Trente Glorieuses – et aux Dômes en passant par les Bastides dans les années 1980. Ses séries des années 1980 sont consacrées à des explorations de nouveaux sujets : ce sont les séries Ornements animaliers, Surfaces de réparation (sur les terrains sportifs) et Entraves (sur les chevaux).

Christian Babou meurt en 2005. Son travail fait partie des collections de plusieurs musées – dont celle du Centre Pompidou depuis 2016.