Stanley William Hayter

Stanley William Hayter

Stanley William Hayter est un peintre et graveur britannique né en 1901 et mort en 1988. Il compte parmi les principaux représentants du mouvement surréaliste. Hayter est connu comme l’un des plus grands maîtres de la gravure au XXe siècle, inspirant un véritable renouveau de cet art, y introduisant de nouvelles techniques, notamment dans le domaine de la gravure en couleur.

Son oeuvre peinte est également importante et évolue en parallèle à sa pratique de l’estampe. Ses toiles comme ses gravures sont conservées dans tous les plus grands musées, de la Tate au Centre Pompidou en passant par le MoMa et le Metropolitan.

Biographie

Né en 1901 à Londres, Hayter poursuit des études de géologie avant de s’installer à Paris en 1926 pour se consacrer à sa carrière artistique. Hayter est attiré par le peinture surréaliste et se lie rapidement à Alexander Calder, André Masson et Paul Éluard. En 1927, il ouvre son célèbre atelier de gravure, bientôt installé au 17 rue Campagne-Première et donc connu sous le nom d’Atelier 17. Au fil des ans, cet atelier sera fréquenté par Pablo Picasso, Salvador Dalí, Marc Chagall, Joan Miró, Max Ernst, Alberto Giacometti, Ferdinand Springer, Raoul Ubac ou encore Maria Elena Vieira da Silva.

Dès cette époque, l’art de Hayter s’éloigne de la figuration : bâties autour de lignes qui s’enroulent telles des ficelles, rythmées par des couleurs vives, ses œuvres sont peuplées de silhouettes allusives qui s’entremêlent, apparaissent et disparaissent, aux franges d’une écriture picturale automatique issue du surréalisme et de l’expressionnisme abstrait sur le point de naître.

En 1939, il quitte Paris pour Londres puis New York, où il recrée l’Atelier 17. En 1940, il épouse la sculptrice et graveuse américaine Helen Phillips. À New York, il se lie alors avec Jackson Pollock, Mark Rothko, Roberto Matta, Robert Motherwell, Willem de Kooning et Jean-Paul Riopelle. Son art exerce une influence certaine sur la naissance de l’expressionnisme abstrait américain.

Rentré en France en 1950, il séjourne souvent dans sa propriété d’Alba-la-Romaine, en Ardèche, où il reçoit de nombreux amis artistes. Son style évolue alors vers une abstraction presque cinétique : ses peintures sont désormais des réseaux d’ondes parallèles se propageant sur la toile dans des harmonies bichromes de couleurs vivaces. En 1958, il représente le Royaume-Uni à la Biennale de Venise. De nombreux ouvrages et expositions lui sont alors consacrés. À sa mort à Paris, en 1988, le British Museum fait l’acquisition de la totalité de son œuvre gravé.